PSEUDO ⊱ Sasha Lou Burberry.

ÂGE ⊱ vingt-cinq ans.

PARTICULARITÉ DÉSIRÉE ⊱ lycanthropie.

MOTIVATIONS ⊱ Sasha est une née-moldue et cela lui a rendu la vie difficile. Elle ne s’est jamais réellement révoltée et est toujours restée en arrière plan. Sa lycanthropie serait très récente, quelques mois tout au plus. Cela aurait un effet considérable sur son caractère, ses réactions et ses décisions. Comme une nouvelle personne qui nait en elle, en parallèle de son changement d’identité. Elle a été chassée, elle et sa famille et, seule survivante, a été obligée de se cacher. Ces évènements furent traumatisants et le fait qu’elle soit devenue lycanthrope lui fournit une force qu’elle ne connaissait pas. Plus que le fait de se transformer une fois par mois, le soir de la pleine lune, cette nouvelle condition aurait de grandes répercutions au niveau de la psychologie du personnage. Lorsqu’elle s’est fait mordre, Sasha essayait de protéger sa famille. Le fait qu’elle-même se transforme en la créature qui a tué sa famille et qui est à l’origine du fait qu’elle doive se cacher sans cesse la blesse énormément. Certaines personnes appellent sa condition un don, ou une particularité spéciale. Elle appelle cela une malédiction.

EFFET SUR VOTRE VIE QUOTIDIENNE ⊱ De savoir qu’elle se transforme en créature sanguinaire un soir sur trente fait qu’elle se hait. Elle essaye de ne pas y penser autant que possible, mais cela est presque impossible. Lorsque la pleine lune approche, elle le sent. Jour après jour ses sens se développent – rendant la vie urbaine plus que difficile –, elle a de plus en plus de mal à dormir, elle est de plus en plus renfrognée et susceptible. Son physique lui-même se fatigue et les cernes sont loin d’être négligeables. Viens alors le soir S. Il s’agit de quelque chose de long et de douloureux. Le lendemain, tous ses muscles hurlent de douleur, elle est fatiguée et, la plupart du temps, elle est obligée de passer sa journée à se reposer. Pour un œil attentif, il n’est pas difficile de reconnaitre un loup-garou. Les animaux ont peur d’elle, ils deviennent violents en sa présence ou s’enfuient tout simplement. Pour elle qui a vécu toute sa jeunesse dans la nature, il s’agit de quelque chose de très difficile à supporter. Sasha vit avec le cycle lunaire, se sentant joyeuse et excitée lors des nouvelles lunes et triste et sanguinaire lors des pleines. Il est difficile pour elle de dissimuler ses absences récurrentes les lendemains de transformation et c’est pour cette raison qu’elle ne garde pas un emploi très longtemps. Dans un mois ou deux, elle aura quitté son emploi précaire du ministère et en aura un autre dans une petite boutique. Sasha ne supportant pas sa propre condition, elle a une vision très faible d’elle-même, se considère comme bonne à rien. Ayant peur de ce qu’elle est capable de faire, elle a beaucoup de mal à accorder sa confiance et, bien qu’ayant un fond de pensée combattante, elle reste dissimulée dans la foule autant qu’elle le peut.
Certes, être un loup-garou n’est pas forcément si mauvais : les sens développés, la force quotidienne. Mais ce n’est pas assez aux yeux de Sasha. Pas assez pour rattraper tous les défauts associés.

RP ⊱ La journée avait été trop longue. La tête sur le point d’exploser, attaquée de toute part par des bruits parasites, la jeune femme attendait silencieusement, droite sur sa chaise. Un thé fumait sur la table qui se tenait devant elle et, comme happée par le liquide, elle ne parvenait pas à en détacher les yeux. Son esprit était vide et la seule chose qui parvint à la faire bouger fut l’horloge. Cette dernière sonna et Sasha releva brusquement la tête, faisant passer son regard de l’heure à la fenêtre. Il était temps. Elle se leva et finit sa boisson. La rue s’agita soudain, créant une cacophonie dans l’esprit de la jeune femme. Elle ferma les yeux et fronça les sourcils. Il y eut un moment de battement puis plus rien. Les bruits avaient disparus, remplacés par une brise des plus agréables et des odeurs de fleurs plus diverses les unes que les autres. La sorcière ouvrit lentement ses yeux, laissant apparaitre devant elle un paysage magnifique. Des champs à perte de vue, une herbe verte, battue par le vent. Mais ce qui l’intéressait le plus se trouvait à quelques mètres d’elle : un hangar abandonné qui se dressait au milieu du monde. Il choquait de part sa grandeur mais aussi son apparence, ancienne tout en conservant une certaine nouveauté. Une branche craqua non loin et la jeune femme se retourna violemment, découvrant un lièvre qui s’enfuit en courant après avoir humé dans sa direction. Elle baissa les yeux et prit la direction de la bâtisse, le vent amenait à son visage des odeurs diverses. Certaines d’entre elles étaient délicates et raffinées tandis que d’autres réveillaient un peu plus l’animal en elle. L’appel de la viande était fort et elle accéléra le pas. Une fois arrivée à l’intérieur du hangar, elle ferma les grandes portes et sortit sa baguette magique. Pendant quelques minutes, elle l’agita, lançant de nombreux sorts qu’elle ne formula pas, enfermant le bâtiment dans un bon nombre de sortilèges de protection. Lorsqu’elle eut finit, elle s’assit dans un coin et attendit, alors que la luminosité diminuait lentement. Elle était nouvelle à cela. Il ne s’agissait que de sa troisième transformation. Elle avait entendu parler de potions, de remèdes qui aidaient le processus, qui le facilitait. Mais elle n’avait jamais mit la main dessus. Peut-être ne voulait-elle pas, tout simplement. Qu’elle devait souffrir, qu’il s’agissait d’une punition pour ne pas être parvenue à sauver sa famille. Qui savait ?
Comme submergée, les bruits alentours se firent plus clairs. La nuit était tombée. Enfin. Sasha se leva, posa sa baguette dans un coin et alla se poser au centre du hangar. Le toit était baillant et, après avoir prit une profonde inspiration, elle leva les yeux. Tout autour d’elle disparu. Les rayons de la lune transperçaient ses pupilles dilatées. Cela avait commencé. Son corps se mit à trembler, probablement en raison de son rythme cardiaque qui s’était accéléré. Sa respiration se lança dans une course acharnée avec les battements de son cœur. Ce dernier poussait les vaisseaux sanguins au travers des capillaires, tournant de plus en plus vite. Rapidement rejoint par de l’adrénaline, tous les muscles se contractèrent. La réaction en chaine s’emballait, les signaux nerveux ne parvenaient pas à réguler cette activité et ce qui devait arriver arriva. Le premier vaisseau explosa et Sasha s’écroula. Son corps s’agitait. Sa tête lui faisait mal. Et les premières métamorphoses eurent lieu. Alors que sa physiologie changeait, son esprit s’éloignait peu à peu. D’un côté, elle souffrait un peu moins, mais cela ne voulait dire qu’une chose : elle n’était plus en contrôle d’elle-même. Alors que de la fourrure apparaissait sur sa peau, que ses mains se transformaient en pattes et que sa bouche délicate prenait la forme d’une gueule remplie de crocs, elle devint simple spectatrice de la scène. Son dernier cri, partagé entre douleur et folie, se transforma en hurlement. Témoin que Sasha n’était plus. La transformation avait prit fin et les rayons de la lune, comme la lumière de projecteurs, éclairaient la bête.
Bien qu’incapable d’ordonner le moindre mouvement, la sorcière savait ce qui se passait dans l’esprit de l’animal. Le vent, qui passait au travers des murs, apportait l’odeur de gibier. La faim submergea l’inconscient du loup. Plus rien n’importait. Il avait faim. Et il fallait qu’il se nourrisse. À tout prix. Rapidement, il contracta chacun de ses muscles afin de s’assurer qu’ils étaient tous opérationnels. Une fois certain qu’il était à l’apogée de ses capacités, il se redressa et se jeta sur les portes. Bien qu’ayant poussé sur ses pattes avec toute la puissance qu’il possédait, les battants ne s’ouvrirent pas. Lorsque son corps heurta le bois, il laissa échapper un couinement. Une fois remit sur pattes, il réessaya mais fit de nouveau face à un échec. Dans son esprit, un rire lointain résonna. Sasha savait ce qu’elle faisait. L’animal était enfermé. Il ne pouvait pas sortir de sa prison de bois. Même s’il allait passer la nuit à se battre contre les murs. Même si la sorcière se réveillerait meurtrie par les tentatives de son alter ego. Elle ne le laissera jamais courir librement. Elle avait assez tué lors de sa première transformation. Elle ne recommencerait pas. La bête hurla, grogna, usa de ses griffes et de ses crocs. Mais rien n’y fit. Il ne sortirait pas. Pas cette nuit.
Ce fut un oiseau qui réveilla la jeune femme. Allongée sur le sol terreux, elle n’essaya pas de se redresser, sentant déjà des blessures qui l’en empêcheraient. Elle était toujours dans le même hangar. Le ciel était gris. L’air humide. Ce dimanche matin s’annonçait pluvieux. Peu importait. Lentement, Sasha retomba dans un sommeil profond. Ses mutilations attendront.

AUTRE CHOSE ⊱ J’espère que cette demande vous conviendra :)
Merci d’avance !

PSEUDO ⊱ Amalya D. Lupin

ÂGE ⊱ 23 ans

PARTICULARITÉ DÉSIRÉE ⊱ Instinct animal.

MOTIVATIONS ⊱ Pour rester dans la veine de ce qui fait le charme de Remus, je me suis posé la question de savoir quel effet un parent/ancêtre lycan pouvait avoir comme effet sur ses descendants. Pour ne pas me cantonner à la lycanthropie « simple », qui semblait « cliché » au vu du personnage (et de l'avatar, je cumule !), je voulais partir sur quelque chose d'un peu plus complexe. Par instinct animal entendre donc des « restes » du côté lycanthrope qui s'est exprimé plusieurs fois dans la famille, le plus récent étant son arrière grand-père paternel.

EFFET SUR VOTRE VIE QUOTIDIENNE ⊱ Des sens développés (particulièrement l'odorat, l'ouïe et la vue), sans être « super-puissants ». La demoiselle sait quand quelqu'un la suit, la regarde, ou va lui parler. Elle peut repérer des détails qui passeraient inaperçus de l'autre côté de la pièce, isoler un son dans une salle bondée, ou reconnaître quelqu'un juste à son odeur. Ces capacités sont développées, mais limitées. Quand le Chemin de Traverse est bondé, elle ne peut repérer ou sentir tout le monde, surtout à plus de cinquante mètres. De plus, l'abondance d'informations qu'elle ne peut pas traiter a tendance à lui donner une terrible migraine. Son « sixième sens » ou « intuition féminine », appelez ça comme vous voulez est également particulièrement aiguisé. Elle a souvent des « mauvais pressentiments » ou un « mauvais feeling » avec certaines personnes, et elle se trompe rarement. Revers de la médaille: à chaque pleine lune, elle dort extrêmement mal, et il vaut mieux même prendre pas mal de précautions pour lui parler ces jours-là, elle est rapidement irritable et d'une humeur massacrante.

RP ⊱ Quais londoniens. Pleine lune. Atmosphère brumeuse. Ou le remake d'un mauvais film sur Jack l'Eventreur. Le célèbre serial killer n'est pas de sortie ce soir, les braves sujets de la reine peuvent dormir en paix. Si tel est le cas, quelle est cette silhouette se découpant à la lumière tremblotante d'un vieux réverbère ? Avançant d'un pas assuré, elle se meut sans à-coups, se jouant des ombres peu rassurantes de l'endroit avant d'apparaître finalement distinctement. Il s'agit d'une jeune femme. Grande, élancée, drapée dans un long manteau, elle remonte les embarcadères d'un pas vif. Urgence de rentrer plus que peur du noir, comme en atteste sa respiration régulière. Perdue dans ses pensées, elle semble ailleurs. Encore au cabaret qu'elle vient juste de quitter, une fois son show terminé. Ou plus loin encore, dans un passé dessinant il n'y avait pas si longtemps que cela un futur autrement plus brillant que celui de se déhancher en petite tenue et plumes pour le bon plaisir de quelques messieurs avinés. En tous cas, elle n'a pas l'air « connectée ». Ou consciente du danger. Quel danger ? Celui qui guetterait n'importe quelle jolie femme un peu trop imprudente dans un contexte pareil. Un quartier peu fréquenté, mais imbibé des phéromones émanant des clients de l'endroit qu'elle a délaissé, un dangereux amalgame qui pourrait bien se retourner contre elle. Une demoiselle potentiellement en détresse, voilà ce dont elle a l'air. Mais ne vous a-t-on jamais appris à vous méfier des apparences ?

Elle cligne des yeux, soudain. Si elle ne se stoppe pas, un léger changement se fait sentir dans sa façon de se déplacer. Son regard est fixe, mais voilé, ses lèvres se sont pincées dans une moue ennuyée. Les narines palpitant doucement, elle écoute. Et entend. Elle entend l'écho de pas sur les vieux pavés, quelque part derrière elle. À sa droite. A peine quelques mètres les séparant. Le rythme est saccadé. Le vent glacé lui apporte les informations manquant à imaginer le tableau en entier. Une odeur musquée, eau de toilette bon marché saupoudrée d'un brin de scotch pur malt. Traduction: un client occasionnel, certainement pas un habitué, et sans doute ivre mort qui la suivait. Amy se retient de soupirer. Elle ne presse pas l'allure, se contentant de se mordre la lèvre, mécontente. Elle n'a aucune envie de se faire tripoter par un alcoolique sans doute impuissant, en tous cas pour cette nuit. L'impuissance, pas son envie. Elle se tend, mais se force à faire jouer ses muscles en continuant d'avancer. Ce n'est pas le moment. Elle a très mal dormi la nuit dernière, elle ne dormira sans doute pas celle-ci, et encore moins la suivante. De toutes les manières, ce n'est franchement jamais le moment de se faire accoster par ce genre d'individu. Il faut qu'elle trouve une solution, rapidement, car la cadence de son « harceleur » s'est accélérée.

Se passant la langue sur les lèvres, elle plisse les paupières. Il n'y a personne en vue, les quais sont totalement déserts, et ce, pour bien cinquante mètres encore, et il l'aura rattrapée avant qu'elle ne puisse voir s'il y a une aide à espérer d'un peu plus loin. Elle n'a pas le choix. Son esprit calcule rapidement, et froidement, et elle change de direction immédiatement. Elle trouve un escalier, et ne réfléchit pas, monte les marches. Tout s'enchaîne. En haut des escaliers, la lumière d'un nouveau réverbère. Mais pas seulement. Des sons lui parviennent, deux grosses voix, masculines, qui plaisantent. Et une, féminine, qui leur répond, assurée. Odeur de bottes cirées, et cliquetis métallique. Des policiers. Elle double le pas, et bientôt, débouche sur une rue, où trois policiers sortent d'un café, une boîte de donuts à la main. Elle se dirige vers eux, surveillant son poursuivant. Le pas ralentit. S'arrête. Il vient de les voir. Elle sourit. Elle a gagné. Bonsoir messieurs dames, leur glisse-t-elle alors qu'elle passe. Elle se permet un regard en arrière. Le type la fixe. Elle se permet un sourire, et un petit signe de main, avant de rajuster son bonnet rouge, et de repartir.

« Tu croyais manger le petit chaperon rouge ? Désolée, il semble que tu n'aies pas compris qui est réellement le grand méchant loup de l'histoire ... »

AUTRE CHOSE ⊱ Non m'sieur ! La particularité n'est pas répertoriée, je ne sais donc pas si ce genre de chose peut vous convenir. Après, je voulais vraiment rester dans le côté "mystère" de la famille Lupin, sans forcément refaire un lycan. "Foilààà"

PSEUDO ⊱ Wednesday Pond
ÂGE ⊱ Vingt-huit ans.
PARTICULARITÉ DÉSIRÉE ⊱ Animagus
MOTIVATIONS ⊱La métamorphose est sans aucun doute ce qui pourrait caractériser Wednesday. Que ce soit par l'identité ou le déguisement, la jeune femme, véritable caméléon, a toujours aimé jouer à être une autre personne, chose qu'elle fait à merveille. La première fois qu'elle entendit parler d'Animagus, ce fut dans un livre prêter par celle qui lui enseignait la magie. Elle avait alors quatorze ans. Intriguée, elle posa de nombreuses questions à sa préceptrice et en apprenant que celle-ci était également Animagus, elle demanda à apprendre. Elle eut beau être prévenue de la difficulté de cette entreprise, elle insista, encore et encore, jusqu'à ce que la vieille femme cède. Elle qui rechignait pourtant à l'étude s'entraîna d'arrache-pied, chaque jour. Il lui fallut près de sept ans pour maîtriser cette technique et il faut admettre que cela lui est bien utile aujourd'hui.

EFFET SUR VOTRE VIE QUOTIDIENNE ⊱ Wednesday n'a jamais vraiment pris la peine de se déclarer comme Animagus au Ministère de la magie. Aussi, lorsqu'elle était intégrée au monde magique sous une fausse identité, elle ne se transformait que rarement et non sans précautions. Il s'agissait d'instants de liberté, où elle avait la possibilité d'aller où bon lui semblait sans risquer d'être arrêtée. À présent qu'elle est recherchée, elle use bien davantage de ses capacités et elle est plutôt soulagée de se transformer en un simple chat et non en un animal plus voyant. C'est ce qui lui a permis de s'échapper du Ministère, où elle était captive, et d'éviter un probable emprisonnement à Azkaban. Elle sait que tant que les autorités ignorent qu'elle est Animagus, elle a une chance de s'en sortir.

RP ⊱ Elle était épuisée. Il lui semblait que son corps entier hurlait. Ses muscles étaient crispés, endoloris, et elle avait l'impression que tous ses os étaient brisés. Les lanières qui liaient ses bras aux accoudoirs du fauteuil étaient bien la seule chose qui l'empêchait de tomber. Elle leva les yeux. Le visage de la sorcière était penché vers elle. Elle n'aurait pas imaginé qu'une femme puisse faire ce travail. Son visage était fermé, glacial. Elle ne la laisserait certainement pas partir.
Les masques étaient tombés. À présent, tous savaient que Bettina Blake se prénommait en réalité Wednesday Pond, née-moldue. Et rien que pour cela, sa tortionnaire la haïssait. « Tu ferais mieux d'avouer immédiatement, tu sais. » Son ton doucereux, son regard plus froid que celui d'un serpent, tout cela écœurait Wednesday. Néanmoins, elle n'était pas femme à se laisser impressionner et esquissa un petit sourire moqueur. Elle atteint son but, sentant la sorcière face à elle se crisper et perdre patience. « Avouer quoi ? » La gifle partit d'un coup sec. La jeune femme en fut sonnée et mit quelques secondes à retrouver ses esprits. « Tu as participé à la destruction de l'école ! Tu as tué des enfants ! Crois-moi, je me ferais un plaisir d'exterminer une vermine dans ton genre. Mais je suppose que les Détraqueurs s'en chargeront bien mieux que moi. »

Wednesday eut alors une réaction imprévue : elle éclata de rire. Un rire moqueur qui aurait pu à lui seul la faire passer pour folle. Puis, elle regarda la femme droit dans les yeux, hilare. « Je vais vous avouer quelque chose : je n'irai pas à Azkaban. Croyez-moi, je ne resterai pas ici bien longtemps. » Sa tortionnaire lui jeta un regard dégoûté, probablement convaincue qu'elle avait perdu la raison. Comment aurait-elle pu s'enfuir ? Comment aurait-elle pu quitter le ministère de la magie, elle, une simple née-moldue ? Elle n'était rien, elle n'était personne. Qu'elle avoue ou non, bientôt, elle partirait à Azkaban, où elle recevrait le baiser du Détraqueur. Bientôt, cet épouvantable petit sourire s'effacerait. À cette pensée, elle éprouva une vive satisfaction. « Crois-tu vraiment qu'une petite née-moldue comme toi, une moins que rien, pourras sortir du Ministère ? J'aimerais voir ça... » Une expression de triomphe vint orner son visage dénué de beauté. Mais Wednesday ne parut pas s'en formaliser. Au contraire, elle ne se départit pas de son sourire. « Bien sûr que si. Mais ne vous en faites pas, je reviendrai, et je vous tuerai. » Elle avait presque chantonné ces derniers mots. Le visage de la tortionnaire se métamorphosa, ses traits étant désormais mués par la colère. « Ou je pourrai te tuer, dès maintenant. » Sur ce, elle leva sa baguette. À cet instant, l'homme qui se trouvait près de la porte, immobile depuis le début de l'interrogatoire, intervint. « Demetria ! Arrêtez ça tout de suite ! ». Pour n'importe quel autre né-moldu, il n'aurait sans doute pas levé le petit doigt. Mais elle n'était pas n'importe qui. Elle était soupçonnée d'être alliée à l'Ordre. Elle pouvait être utile, donner des noms. La tuer dans l'immédiat serait une erreur. La dénommée Demetria soupira et abaissa sa baguette. Le sorcier l'invita d'un signe de main à la rejoindre dans le couloir, sans doute pour lui adresser quelque remontrance. Ils laissèrent leur prisonnière seule, si persuadés qu'elle ne pouvait s'échapper qu'ils en devenaient négligents. Quelle erreur !

Elle avait sans doute peu de temps avant qu'ils reviennent. Elle ferma les yeux et se concentra. Ne s'étant pas transformée depuis un petit moment, elle espéra ne pas être trop rouillée. Elle vida sa tête de toute autre pensée, ne songeant plus qu'à l'état animal qu'elle désirait atteindre. Puis, elle sentit le processus s'enclencher, comme un interrupteur qui s'allumait. Elle sentit son corps changer peu à peu. Ses os prirent une autre forme et se rétractèrent. Ses organes s'adaptèrent. Elle se vit rétrécir tandis que ses bras étaient désormais suffisamment fluets pour passer sous les lanières. Son visage et ses membres changèrent de forme tandis que son corps entier se couvrit d'un pelage soyeux. Enfin, en lieu et place d'une jeune femme se trouva sur le fauteuil un chat au pelage tigré gris et noir et aux grands yeux bleus, aussi bleus que ceux de la sorcière.

La transformation avait été rapide. Sans attendre une seconde de plus, elle sauta du fauteuil et trottina jusqu'à la porte. Elle jeta un coup d’œil : les deux sorciers se trouvaient dans un coin et discutaient de manière quelque peu virulente. Aucun d'eux ne vit le petit animal qui prit la direction opposée. C'était là tout l'avantage d'être un chat : discrète et silencieuse, nul ne la remarquait vraiment. Trouver la sortie ne fut cependant pas chose aisée et elle dut à plusieurs reprises suivre les sorciers qui traversaient les couloirs et lire les panneaux d'indication. Elle était là lorsque l'alerte fut donnée. Mais après tout, personne ne soupçonnait qu'elle puisse être une Animagus. Personne ne s'intéressait au pauvre chat errant qui parcourait les couloirs, les quelques employés qui l'aperçurent imaginant sans doute qu'elle était l'animal de compagnie de l'un d'entre eux. En s'éloignant du ministère, Wednesday éprouva plus de soulagement qu'elle n'en avait ressenti au cours de sa vie entière, bénissant le jour où elle avait pris la décision de travailler pour devenir Animagus.

AUTRE CHOSE ⊱ Rien d'autre! Merci beaucoup d'avance en tout cas et j'espère que ce que j'ai écris vous plaira