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 DEFI I ∆ « beryl gaunt »

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PURE-BLOOD ⊰ and kill them all
Beryl Gaunt
PURE-BLOODand kill them all
Beryl Gaunt
PSEUDO : castamere rains
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MessageSujet: DEFI I ∆ « beryl gaunt »   DEFI I ∆ « beryl gaunt » I_icon_minitimeMar 17 Avr - 22:29

Toutes les heures blessent, la dernière tue.

défi numéro un


The Master Game a écrit:

Les forces du ministère sont infiltrées par l'ordre. Le ministre et ses conseillés le savent pertinemment et ils veulent s'assurer de la fiabilité, de la loyauté et du dévouement de leurs soldats. Tu en fais partie et tu es une Gaunt en plus. Il va donc falloir te montrer forte pour que personne ne découvre ton histoire avec monsieur Potter. Car oui, aujourd'hui, en plein mois de Mars, le ministère a décidé de lancer une opération d'enquête. Chaque employé va devoir subir un interrogatoire auprès d'un profileur magicien qui a de nombreuses connaissances dans la science du comportement afin de savoir qui ment, qui joue la comédie, qui cache des choses. L'opération a débuté il y a quelques jours et aujourd'hui, c'est le département des mystères et la section des langues-de-plomb qui sont visés. Nous sommes en soirée et tu passes en dernier. Te voici dans une petite pièce isolée, face à un vieil homme qui commence à te poser des questions. Tu trembles, il le voit, tu plisse les yeux, il le voit, tu as la voix douce, il l'entend. Le moindre de tes gestes est détecté et analyser pour savoir qui es-tu réellement.

Décris la situation, comment Beryl va cacher tout ça face à ce spécialiste et concentre toi vraiment sur la façon dont Beryl va le berner !


Le jour se lève lentement, paisiblement. La pluie tombe, résonne sur le toit de la vieux manoir des Gaunt. Beryl se réveille difficilement, son lit est froid, et vide. Elle déteste cela. Elle a besoin de lui, même endormie, elle sent son absence, sa chaleur lui manque, son odeur aussi. Tout à vrai dire. Un elfe de maison hurle soudain, ses cris déchirent le silence bienfaisant. Beryl gémit légèrement, elle n'a pas envie de se lever. La jeune femme tremble, le froid peu à peu l'envahit. Ses draps sont tombés sur le plancher de bois sombre, parfaitement vernis. Malgré elle, et en maugréant, elle se lève, se secouant afin de s'éveiller totalement. Son premier mouvement consiste à attraper sa baguette, geste qui la rassure, puis elle lance un sort et les rideaux s'ouvrent. La chambre est simple, grande, neutre. Pas de vert, pas de serpent, rien qui n'indique qu'elle a autrefois été à Serpentard. La maison de son ancêtre ne lui convenait pas mais elle est une Gaunt, une sang-pure, et à l'époque, son père était le Ministre de la Magie. Un homme qui est un inconnu pour elle, un parfait étranger dont elle connaît le nom, les prénoms, et le caractère. Mais c'est tout. Rien de plus, rien de moins. Ils ne sont sont jamais échangés une parole, n'ont jamais partagés un même geste, ne se sont jamais touchés. La Langue-de-Plomb s'habille rapidement, des vêtements sombres, en cuir, qui conviennent parfaitement à son travail mouvementé puis elle descend. Les marches du vieil escalier craquent, une odeur de bois humide et moisi l'envahit. Sur les murs où le papier peint se décroche à quelques endroits, une enfilade de vieille photo en noir et bois. On pourrait les croire toutes immobiles tant les sorciers qui posent ont l'air sérieux. Beryl n'aime pas ces photos, elle ne les a jamais aimé. Pour elle, ils représentent tous des fantômes du passé. Ils ne sont que des morts. Ils peuplent les murs, et ils sont condamnés à cette tâche ingrate pour l'éternité. Les morts, Beryl les connaît. Elle les a vu, elle a senti leurs souffles glacés, entendus leurs murmures si semblables à des longs sifflements de serpents, des sifflements qui vous glacent jusqu'à la moelle.
Son père sort d'une pièce, prêt pour aller travailler. Toujours aussi droit, toujours aussi fier. L'ancien Ministre de la Magie est redevenu ce qu'il était avant, juge au Magenmagot. Un de ceux qui gagnaient le plus. Et pourtant, la maison était toujours dans l'état qu'elle avait toujours été : à demi-abandonnée. Il partait pour le Ministère, tout comme à vrai dire. Tout deux se retrouvent devant la cheminée. Son père la fixe un bref moment avant de lui tendre une poignée de poudre de cheminette. Gênée, pressée d'en finir au plus vite, de le quitter, elle tend sa main, sans toucher celle de son géniteur puis faisant un pas dans l'immense cheminée, lâche la poudre verdâtre et crie « Ministère de la Magie ! ». Elle disparaît, tout devient flou autour d'elle et ses pieds quittent le sol. Puis soudain, le sol est là, sous ses pieds, et devant elle s'ouvre une foule de personnes. « Bienvenue au Ministère de la Magie » annonce cette voix qu'elle déteste tant. Elle se dépêche ensuite de s'avancer tandis que son père apparaît. Malgré elle son regard glisse vers sa main gauche, il n'a pas d'alliance, il n'en a jamais eu. Jamais. Mais il a toujours eu la bague. Avec cette pierre sombre à la place d'un diamant. Cette bague de laquelle venait des sifflements parfois, qu'elle entends, qu'elle comprends. Dès que son père sort, en l'ignorant parfaitement, des gens se précipitent vers lui, le saluant. Rapidement, Beryl traverse l'Atrium, se dirigeant vers les ascenseurs et en attrapa un à la dernière minute. Elle sent les grilles se refermer derrière elle, frôlant son dos. Une sang-mêlée avec qui elle se retrouve, seule, dans l'ascenseur, la regarde timidement, puis lui sourit et fait « Alors prête pour l'interrogatoire ?» La jeune femme fronce les sourcils, elle sait que le ton de l'employée se veut enjoué, mais cela a l'effet contraire. « Quel interrogatoire ? De quoi parlez-vous ?! » réplique Beryl presque violemment. La sang-mêlé recule, surprise, elle hésite, une lueur passe dans ses yeux, puis d'une voix tremblante elle répond « Le... Le mi...ministre a ordo...ordonné que tous les employés...interrogés... l'Ordre... » Beryl ne comprend pas sa peur. Quelques secondes passent, durant lesquels elle commence à comprendre. La fin de sa phrase n'était pas une suite de mot, mais avait été un long sifflement. L’ascenseur s'arrête tandis que l'employée se dépêche de sortir, la bousculant à moitié, puis il repart. Beryl se retrouve seule, le cœur battant à toute allure. Un interrogatoire? Elle est une Gaunt ! La fille de l'ancien Ministre de la Magie ! Pourquoi serait-elle interrogée ? Thaddeus Black la considérerait-il contre une traîtresse ? Beryl tremble malgré elle, et lorsqu'elle lève les yeux vers le miroir qui tapisse le fond de l'ascenseur son propre reflet lui renvoie l'image d'une femme terrifiée. Elle essaie de se détendre, elle n'est pas une traîtresse, elle n'a rien à cacher. Presque rien à cacher. Son cœur s'accélère tandis que l'ascenseur s'ouvre. Le département des Mystères est vide. Plus que d'habitude. Elle déteste ça, cette situation. Personne ne l'a prévenue. Pas même son père. N'avait-il pas remarqué son absence ces derniers jours ? N'avait-elle pas dit à sa mère que le Ministère l'envoyait en Écosse afin de remplir une mission dont elle ne pouvait parler ? Ses parents se souciaient donc si peu d'elle... Elle a presque envie de pleurer de rage mais elle se contient. Si on veut l'interroger, on viendra la chercher. Quand ? Elle l'ignore. Finalement, un léger sourire se dessine sur ses lèvres tandis que son visage reprends un peu de couleur. Eléazar. Son nom la rassure, la réchauffe. Elle sort enfin de l'ascenseur, se retrouve dans le long couleur en marbre noir et blanc. Les douze portes sont closes. Il ne lui reste plus qu'à attendre. L'ascenseur s'ouvre derrière elle, elle ne bouge pas. Une voix retentit derrière elle tandis qu'une idiote du Magenmagot fait d'une voix aiguë « Ah Mademoiselle Gaunt vous voilà arrivée ! J'ai croisé votre très cher père je me doutais bien que vous seriez là. Vous serez la dernière à être interrogée étant donné que pour vous, ce sera rapide. Comme pour tous vos collègues je pense. Dix-huit heures. Salle d'interrogatoire numéro dix-huit. Département de la Justice Magique bien sûr. » Beryl ne se retourne pas, il ne faut pas que l'intruse voit le sourire méprisant qui s'est dessiné sur ses lèvres. Dix-huit heures, salle dix-huit. Quelle ironie. Et son interrogatoire durerait dix-huit minutes?Visiblement troublée, la femme s'était tu. La jeune femme l'entendit hoqueté, comme si elle était choquée, puis elle s'en alla. A ce moment-là Beryl se détendit enfin. Être détendue. Il fallait qu'elle le soit. Le sorcier ou la sorcière qui allait l'interroger faisait ça tout le temps, et voir arriver quelqu'un qui tremblait allumait forcément des soupçons. Prenant une profonde inspiration Beryl entre dans la Salle du Temps. La lumière lui brûle les yeux, et le tictac incessant des horloges l'effraient encore plus. Rapidement elle se dirige vers le sablier géant et en ouvre la porte qui est cachée derrière, se retrouvant dans l'obscurité percée par des lumières bleutées. Les prophéties. La Salle du Temps. Cela lui fait du bien d'être ici. Ses doigts frôlent sa baguette, elle veut murmurer un faible « Lumos », mais aucun son ne sort de sa bouche. Elle s'avance entre les étagères, toutes semblent murmurer. Toutes renferment des secrets, et le futur. C'était tentant d'en prendre une et d'apprendre. Connaître avant de devenir fou. Connaître avant d'être détruit. Beryl lève la main devant elle pour se repérer. Elle atteint le fond de la salle, elle sent bientôt le mur humide sous ses doigts, alors, elle se laisse glisser sur le sol. Elle pose sa tête sur ses genoux et se répète qu'elle est une Gaunt, une Sang-Pure. Une descendante de Salazar Serpentard. L'un des sorciers les plus puissants. Celui qui était à l'origine du refus des Sang-de-Bourbes. Mais ça, celui qui l’interrogerait ne s'en soucierait pas. Elle serait juste une employée, peut-être un membre de l'Ordre du Phoenix, une Indésirable. Et ce serait à elle de faire en sorte de s'en sortir.

Elle est bien, là, dans le noir. Seule. Affreusement seule, oh oui. Comme elle l'a toujours été avant de le rencontrer. Lui. Elle sourit, elle a envie de pleurer. Puis elle reprend le dessus. Beryl se dit que ce n'est qu'un mauvais moment à passer, comme les examens, mais qu'une fois fini, elle sera débarrassée. Elle pourra partir, elle pourra le retrouver. L'aimer. Lui. Elle va peut-être tout perdre à cause de lui. Alors qu'elle n'est même pas une traîtresse. Lui. Elle mourrait pour lui, pour le protéger, protéger leur secret. Si le Ministère découvre, elle sera classé dans ceux dont il faut se méfier. Et son père le prendrait mal, il chercherait à éliminer la menace : Eléazar.

Des voix lui parviennent de très loin. Depuis combien de temps Beryl est ici, assise sur le sol gelé ? Elle l'ignore. Longtemps sans doute. Elle a la tête lourde, le vendre qui crie famine aussi. Le temps est venu. La jeune femme se lève difficilement, ses membres sont engourdis, c'est comme si elle sortait d'un profond sommeil. Elle en a l'impression à vrai dire, mais à part penser, réfléchir, elle n'a rien fait. Absolument rien. Sois courageuse, s'ordonne t-elle en se redressant tout à fait. Rapidement, elle retrouve ses repères et sors de la Salle du Futur pour se retrouver dans celle du Temps. Encore une fois la lumière lui fait mal aux yeux, mais cette fois, et en plus, un début de migraine la prends. Les larmes coulent le long de ses joues. Trop de lumière. Elle a peur. Puis toutes les horloges se mettent à sonner. Un coup qui résonne longtemps dans la salle. Dix-sept heures et demi. Il est temps d'y aller. Malheureusement. Elle s'essuie les yeux et se dépêche de sortir. Le couloir, plus sombre, l'apaise un peu. L'ascenseur s'ouvre devant elle, elle y entre. Beryl se pince les joues, elle est trop pâle. Elle atteint le niveau trois, annoncé par cette même voix qu'elle déteste. Salle dix-huit. Elle ne sait pas où c'est. Elle a toujours évité ce département pour ne pas y croiser son père. Une porte s'ouvre, elle entends le bruit. Puis elle voit un de ses collègues. Il a le visage pâle, la mine défaite. C'est un sang-mêlé. Il a du en voir de toutes les couleurs. Peut-être que pour elle tout se passera mieux ? Beryl s'avance le long du couloir, une porte, une unique porte est ouverte et laisse passer un filet de lumière. Elle n'a pas besoin de lire le numéro inscrit sur la porte, elle sait que c'est le dix-huit. Elle le sent. Arrivée à la porte elle frappe légèrement. Une voix masculine, celle d'un vieil homme lui dit d'entrer. Elle entre. C'est effectivement un vieillard qui se trouve face à elle. Petit, maigre, la peau sur les os, il a l'air d'un cadavre que l'on vient de sortir de son cercueil. Sa peau est ridée, et empreinte d'une multitude de tâches de vieillesse. Sa pâleur ressort à cause des vêtements sombres qu'il porte, une longue robe de sorcier miteuse. Mais ce que Beryl voit surtout sont ses yeux, des yeux vert qui ressortent, des yeux qui ne laissent rien passer. Des yeux de serpent. Mais le serpent ici, c'est elle, et à cette pensée, elle reprend un peu contenance.

« Veuillez vous asseoir et dire vos prénoms et nom. » La voix est sèche, comme son « propriétaire », mais ce n'est pas cela qui choque Beryl. C'est le fait qu'il ignore qui elle est. Ou alors la traite-il comme une sorcière lambda ? « Beryl Delilah Gaunt, sang-pure » répond-elle d'une voix mesurée. Aucune expression ne passe sur le visage du vieillard. « ]Et vous ? » demande-elle, moqueuse, afin de tester le sorcier. Mais il ignore et continue « Êtes-vous une traîtresse ? » Beryl fronce les sourcils, puis se rappelle, Delilah, la traîtresse. « Un enfant ne choisit pas son prénom. Si vous voulez savoir pourquoi mon père qui est l'ancien Ministre de la Magie a choisi de me nommer ainsi, je vous suggère d'aller le lui demander vous-même. » Le vieillard reste inexpressif, et d'une voix tout aussi calme qu'avant demande encore « Êtes-vous une traîtresse ? » A t-elle donné la mauvaise réponse ? Il faut croire que oui. Elle tremble malgré elle. Mais rien n'échappe au regard acéré du vieillard. Eléazar. Elle murmure son nom sans arrêt, en boucle, dans son esprit. Il la rassure. « Vous tremblez. » La voix qu'elle a de plus en plus de mal à supporter tombe, tranchante, la tirant de ses pensées. « Non. » fait Beryl. « Si Mademoiselle Gaunt, vous tremblez. Pourquoi ? » Beryl plisse les yeux. Elle n'aime pas cela, elle ne l'aime pas lui. Sa voix est douce, posée, elle sait qu'elle ne doit pas se trahir, pas laisser entrevoir sa peur de se voir démaquée. Elle n'est pas une traîtresse, elle n'a pas à s'en faire. Beryl reprend le dessus. « Je disais non, parce que non, je ne suis pas une traîtresse. Et si je tremble, c'est uniquement parce qu'il fait froid. Je n'ai rien à cacher. » Un léger sourire apparaît sur ses lèvres pâles qui manquent de se fissurer et il murmure « C'est ce que nous allons voir... » Peu rassurée, Beryl évite de le fixer. Elle sait que ne pas regarder en face la personne qui vous interroge est une erreur alors rapidement, elle rectifie cela. Elle est la fille d'une Lestrange, elle est capable de mieux. Le vieux sorcier ouvrit alors un dossier, posé sur la table qui avait été fermé jusque là et en sortit quelques documents. Beryl a le temps d’apercevoir sa photo. Elle n'a même pas besoin de baisser les yeux pour lire que c'est un dossier à son nom. « Excellent dans toutes les matières, et un très bien en Potions pour les BUSE, la même chose pour votre ASPIC... Avez-vous un commentaire à faire ? » « Je suppose que j'étais une excellente élève. » D'un claquement sec, il referme le dossier. « Que savez-vous de l'Ordre ? » Beryl hausse les épaules, elle se sent mieux, ses questions sont classiques. Il ne pourra pas la déstabiliser. Elle n'a rien fait de mal, et jamais il n'osera parler de sa vie privée. A vrai dire, elle n'en a jamais eu. Elle se rappelle qu'un article a été écrit à la Gazette du Sorcier pour annoncer ses résultats à son ASPIC, puisque son père était Ministre à l'époque. L'Ordre. Que savait-elle d'eux ? « C'est une organisation qui lutte pour les droits des Sang-de-Bourbe. C'est tout ce que je sais d'eux. Comme tout le monde à peu près, je suppose. » Il s'assoit en face d'elle. Ses yeux restent ancrés dans les siens. Un sentiment de profond mal-être s'installe en elle. Il est profondément dérangeant. Quand va t-il s'arrêter ? Sa tête commence à la faire souffrir. « Si vous possédiez la baguette de Sureau, qu'en feriez-vous ? » Beryl hausse les sourcils, surprise. Ses questions sont étranges. Très étrange. Néanmoins elle sait qu'elle doit être sincère, si elle ment, il le remarquera. Alors, Beryl répond franchement « Je reconstruirai Poudlard. » Elle n'avait pas envie de détruire les Sang-Pur, à vrai dire, elle n'avait pas envie d'avoir la baguette de Sureau en sa possession. Jamais. « Mais je ne veux pas la Baguette de Sureau. Le pouvoir implique des responsabilités. Et je n'en veux pas. » Elle s'agite, s'impatiente. Va t-il la laisser sortir ? Il se tait durant de longues minutes. Elle n'aime pas attendre, elle n'est pas patiente, elle ne l'a jamais été. Et pourtant, le serpent est un animal à sang froid. Elle, elle l'a chaud. Beryl a hérité un peu du caractère des Lestrange il faut croire. « Bon, vous me libérez ? » Il attends encore avant de lui répondre, doucement. « Pourquoi pensez-vous que vous êtes prisonnière ? Quelqu'un vous attends chez vous ? » Beryl se calme brusquement. Elle est en train de se trahir, elle le sait. Elle se maîtrise alors et répond le plus calmement possible « C'était une expression. Qui ne convient pas à la situation actuelle j'en conviens. Et personne ne m'attends chez moi. » Il reprends en main le dossier, le feuillette. Anxieuse, elle attends. « Parlez-moi de vous. » Le sang lui monte à la tête. Parler d'elle. Il n'y a rien à dire. Elle n'aime pas parler d'elle, elle préfère rester le plus discrète possible. Beryl inspire profondément. « Je suis ce que j'ai toujours voulu être, je n'ai pas à me plaindre. Je suis une Langue-de-Plomb, j'aime mon métier. » «...Et niveau intime ? » Beryl éclate de rire. Un rire qui est loin d'être joyeux. Puis soudainement, elle s'arrête, une lueur sérieuse se lit dans ses yeux, et toute trace de sourire s'efface de ses lèvres. « Je suis une Gaunt. Je suis une descendante de Salazar Serpentard et je suis une Sang-Pure. » Sa voix était douce, calme, appuyée par moment. « J'épouserai l'homme de mon choix, qui sera un Sang-Pur pour conserver la pureté de ma lignée. Avec l'accord de mes parents. Je n'ai pas de temps à perdre à folâtrer avec des hommes. » Elle prie pour qu'il la croit parce que ce qu'elle vient de dire est sans doute l'un des plus gros mensonges qu'elle ait jamais dit. Elle n'épousera pas un Sang-Pur, et sûrement pas avec le consentement de ses parents. Elle épouserait l'homme qu'elle aimait, et même si il avait été un Sang-de-Bourbe, elle l'aurait épousé. Quoi que. Non, ç'aurait été plus compliqué, une autre histoire. Mais Eléazar était qui il était et elle était heureuse de l'avoir pour elle. Rien que pour elle. Un jour ils n'auraient plus besoin de se cacher. Alors désespérément elle lance « Je n'ai rien à vous cacher. Je n'ai plus rien à dire. » Ses yeux brillent d'une lueur triste. Elle est sincère. Elle n'est pas une traîtresse. Elle secoue la tête de droite à gauche, soupire. « Mademoiselle Gaunt. » fait le sorcier. Beryl manque de pleurer. Elle veut que tout s'arrête. Sous la table, elle serre ses mains jusqu'à s'ouvrir la peau avec ses ongles. Eléazar. Le nom de son fiancé lui donne de la force, elle veut le revoir, plus que tout. Elle veut l'avoir près d'elle, le serrer dans ses bras pour qu'il la rassure, qu'il lui dise et lui promette que tout ira parfaitement bien. «Vous pouvez partir. » Trois petits mot. Un soulagement infini. Elle écarquille les yeux. Fini ? Partir ? Un long moment passe tandis qu'elle se perd dans le flot agité de ses pensées avant de brutalement revenir à la réalité. « Merci. » Sa voix est sèche, dure. Beryl se dirige vers la porte, se lève, et avant de sortir se retourne et lance « Mon père sera avisé de votre comportement que je juge inadmissible. » Puis elle claque la porte et s'en va. Elle veut marcher lentement, mais elle est incapable de le faire et se met à courir. L'envie de rire la prend. Elle aime être désagréable, faire la parfaite Sang-Pure. Mais arrivée dans l'ascenseur, ce sont les sanglots qui la rattrape. Et elle pleure de soulagement. Lorsqu'elle arrive dans l'Atrium les portes s'ouvrent, ses larmes ont séchés et elle se redresse. Personne ne doit être au courant de ce moment de faiblesse. Personne.
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