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 BERYL & ELEAZAR ❞ If I only had a brain

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THE PHOENIX ▲ farewell the bird
Eléazar M. Potter
THE PHOENIXfarewell the bird
Eléazar M. Potter
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MessageSujet: BERYL & ELEAZAR ❞ If I only had a brain   BERYL & ELEAZAR ❞ If I only had a brain I_icon_minitimeMer 18 Avr - 20:25



Beryl & Eléazar



Eléazar, le souffle court et les muscles endoloris, se laissa glisser contre un tronc d'arbre. Il tentait de calmer sa respiration haletante, sans succès. Il regarda en arrière, constatant avec soulagement qu'il avait échappé à ses poursuivants. Aujourd'hui, une fois encore, il avait eu la vie sauve grâce à une chance insolente. Il tenait toujours fermement sa baguette magique dans sa main gauche, encore trop crispé pour arriver à défaire l'emprise qu'il avait sur elle. En silence, il se traitait de tous les noms d'oiseaux. Il était un imbécile, il n'en avait désormais plus aucun doute. Lorsqu'il avait reçu, plus tôt dans l'après midi, un message de l'un des nés moldus placés sous la protection de l'Ordre du Phoenix, le fils Potter s'était empressé de voler à son secours. Seul, sans le moindre renfort. Il avait bien tenté de contacter un ou deux de ses camarades, sans succès. Pressé par le temps, apeuré par la simple idée d'arriver trop tard, il était parti malgré tout, ignorant volontairement les risques qu'il encourait. Il s'était retrouvé face à plus fort que lui, et aidé d'un né moldu privé de baguette magique, il lui avait fallu ruser, et croiser les doigts pour s'en sortir sans encombres. Le né moldu avait réussi à fuir à travers l'épaisse forêt. Eléazar lui avait rapidement emboîté le pas, et dans sa folle cavalcade, avait semé les raffleurs lancé à sa poursuite. Le tout en dissimulant son visage sous une cagoule épaisse qu'il ne supportait plus. Il l'ôta sans ménagement sitôt qu'il se comprit à l'abri du danger. Couverte de boue et brindilles, elle était aussi trouée par endroits. Le jeune homme passa une main sur son front, remarquant du même coup qu'il avait été blessé. La plaie ne semblait pas profonde, mais il saignait suffisamment pour qu'une fois sa cagoule enlevée, il sente le sang couler le long de sa peau, se mêlant aux gouttes de sueur perlant sur son visage.

Il lui fallut encore un certain temps pour rassembler ses idées. L'adrénaline du combat était retombée, ses jambes lourdes semblaient ne plus vouloir lui obéir, refusant qu'il se relève. Assis au plein coeur d'une forêt broussailleuse, Eléazar offrait un triste spectacle, dont il était fort heureusement le seul témoin. Enfin, après un effort qui lui sembla considérable, il trouva le courage de se remettre sur pieds. Il tremblait, ses nerfs se relâchaient enfin, et son esprit rationnel reprenait le dessus, rappelant à son côté téméraire à quel point il avait eu de la chance de s'en sortir avec seulement quelques égratignures. L'aîné des Potter fit encore quelques pas, se dégourdissant les jambes, espérant rapidement reprendre le contrôle de ce corps qui lui en voulait de l'avoir tant malmené. Après avoir parcouru quelques mètres et regagné un peu de ses forces, il chercha à gagner la lisière de la forêt, pour avoir un espace dégagé et transplaner en toute sécurité. Il fallait qu'il soigne cette maudite blessure, qu'il change ses vêtements maculés de boue, de sang, ou de tâches d'herbes. Jetant un dernier regard en direction de cette forêt qui avait failli être le théâtre de son dernier acte, il disparu dans un bruit sec.

A quelques centaines de kilomètres de là, le même Eléazar apparu presque aussitôt. Godric's Hollow. Il n'avait pas choisi sa destination par hasard. Il ne pouvait pas aller demander des soins à Ste Mangouste, craignant l'interrogatoire qu'on lui ferait subir pour connaître l'origine de ses blessures. Il ne voulait pas davantage aller chez lui, au coeur de Londres, où le risque d'être vu était trop important. Ne restait que son havre de paix, son refuge, la maison qu'il partageait avec Beryl. Il ne s'y rendait que rarement sans elle, ne trouvant aucun charme à cette maison si sa compagne ne s'y trouvait pas à ses côtés. Mais vu les circonstances, il n'avait pas d'autres choix. Quittant la place principale, il se mit en marche rapidement jusqu'au numéro quarante deux B, jetant des coups d'oeil inquiets autour de lui, soucieux qu'on ne l'aperçoive en pareil posture. Enfin, il contourna la maison voisine, qui dissimulait partiellement la sienne, et dégainant sa baguette magique, il prononça du même coup la formule magique qui déverrouilla le loquet. Lorsqu'il entra, il fonça directement jusqu'à la cuisine, se lava les mains, et se servit un grand verre de wisky. Avant d'entreprendre des soins, quelqu'ils fussent, il lui fallait un remontant. Ses mains tremblaient encore, secouant légèrement le verre qu'il avait déjà bu à moitié. Ca n'était pourtant pas sa première confrontation directe avec des raffleurs. Mais il reconnaissait que cette fois ci, il avait cru que ça serait la dernière. Jamais plus on ne le reprendrait à être aussi stupide. Jamais plus il ne mettrait son existence en péril en ne réfléchissant pas suffisamment avant d'agir. Naturellement, ces promesses, il savait déjà qu'il ne les tiendrait pas. Ainsi était il fait, lui, Eléazar Myrddin Potter, incapable de résister à l'appel du danger dès lors que quelqu'un avait besoin de lui. Ca n'était pas pour rien qu'il avait rejoint l'Ordre. Il était hors de question pour lui de ne faire que de la figuration. Buvant une nouvelle gorgée de son verre, il secoua sa baguette magique et murmura une incantation qui fit léviter jusqu'à lui la trousse de premiers secours. Avant même qu'il n'ait le temps de nettoyer son visage et désinfecter sa blessure, il entendit le bruit d'une porte qui claque. Beryl était là, ça ne pouvait être qu'elle. La mine grave, il essayait déjà de trouver quel mensonge il allait cette fois ci lui raconter pour ne pas éveiller ses soupçons. Il ne fallait pas qu'elle sache. Jamais.
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Beryl Gaunt
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MessageSujet: Re: BERYL & ELEAZAR ❞ If I only had a brain   BERYL & ELEAZAR ❞ If I only had a brain I_icon_minitimeMer 18 Avr - 21:41

❝ L'amour aime imparfaitement.

beryl & eléazar

« T'as pas le droit d'avoir de baguette! » Le raffleur assène un coup dans l'abdomen à la femme, celle-ci gémit, répond que si. Autre coup, autre cri. Beryl est écœurée, mais elle n'a pas le choix. Elle n'est pas devenue Langue-de-Plomb pour voir d'autres personnes se faire tabasser à cause du statut de leurs sangs. Le raffleur se répète, la sang-de-bourbe commence à pleurer, doucement, des larmes maculent ses joues salies par la terre dans laquelle on a du la rouler. « C'est bon Scipius ! » La voix de Beryl claque, dangereusement froide, ses yeux sont durs eux aussi. La femme gémit et tremble, effrayée. « J'ai pas mon temps à perdre avec des chiens comme toi, trouve-toi quelqu'un d'autre pour te surveiller, j'ai d'autre chose à faire moi. C'est une Sang-de-Bourbe et elle a une baguette alors tu sais quoi faire. T'y es habitué. » Scipius se met à rire, méchamment, et Beryl le déteste pour ça et pour ce qu'il va faire aussi. Torturer avant de tuer. Cela lui donne envie de vomir. Mais elle n'a pas le choix, elle doit supporter tout ça, elle n'a pas le droit de protester, pas si elle ne veut pas être soupçonnée. Et ce n'est pas comme si elle n'avait pas de secret. La veille, lors du contrôle, elle a bien cru que le vieux sorcier avait découvert qu'elle cachait quelque chose. Elle s'en était sortie, elle s'en sortirait toujours. Même si il ne l'avait pas montrer, son nom avait du l’impressionner, et sa petite tirade également. Beryl sort rapidement de la salle, juste avant de voir l'éclat verdâtre. Elle frissonne, se sentant soudainement gelée. Derrière elle, le rire fou de Scipius retentit encore. Elle a envie de l'étrangler, de la tuer, de le faire souffrir. Puis elle soupire profondément, elle cherche à se calmer. Ses mains tremblent, de rage et d'impuissance sans doute, dans sa bouche, un goût amer. Le goût de l'impuissance, du silence. Elle ne peut rien faire, elle est juste là, à regarder, marionnette dont les ficelles sont tirées par le Ministère, et contrainte à subir tout ça pour lui. Alors elle subit, elle attends que la journée passe pour peut-être le retrouver. Beryl atteint la salle du tribunal, les portes sont fermés. Quelqu'un est en train d'être jugé à coup sûr. Alors elle continue son chemin jusqu'à l'ascenseur. Lorsqu'il s'ouvre, des personnes en sortent. Sans doute celles qui viennent ramasser le corps de la Sang-de-Bourbe pour le jeter dans une fosse commune. Lorsque les portes se referment derrière elle, Beryl hésite. Elle n'a pas envie de retrouver le Département des Mystères, elle n'a pas envie de croiser l'un des sangs-purs avec qui elle travaille. Surtout pas un membre de sa famille. Elle voit déjà les plaisanteries arrivées. Chienne de garde d'un raffleur. Génial. Beryl préférait être envoyée en mission, loin, cela lui permettait de se changer les idées, même si cela l'éloignait de chez elle. Mais elle venait juste de revenir. On ne pouvait pas l'envoyer ailleurs maintenant. Parfois, tous les Langue-de-Plombs se retrouvaient coincés dans le Département des Mystères, ensemble. Et aucuns n'étaient fait pour travailler ensemble, contrairement aux Aurors qui faisaient équipe. Là, c'était chacun pour soi. Même ensembles, ils ne parlaient pas de leur travail, ils méritaient bien leur nom. « Niveau trois » fait-elle alors tandis que l'ascenseur descendait. Quelques secondes plus tard la porte s'ouvre sur le Département des accidents et des catastrophes magiques. L'un des départements les plus animés avec celui des jeux et sports magiques, notamment parce que toutes les personnes qui avaient été victimes d'accidents hurlaient sans arrêt, hystériques. Beryl baisse les yeux sur le sol et remarque qu'il est trempé. Cela la fait sourire. Il se passe tout le temps quelque chose ici, et sans qu'elle sache trop pourquoi, elle sent une onde bienfaisante passé dans tout son corps, chaleureuse, apaisante. La jeune femme se dirige rapidement vers les bureaux, elle n'en cherche qu'un seul. Un des derniers. La porte est close et pourtant elle sait qu'il y a quelqu'un. Peut-être est-elle occupée ? Qui ne tente rien n'a rien. Beryl ouvre doucement la porte, le bureau est vide, sa mère attends, derrière. Psyché Gaunt relève les yeux lorsqu'elle voit entrer sa fille aînée et ne peut s'empêcher de soupirer profondément. Beryl ne le montre pas mais cela la blesse, profondément, même l'indifférence glaciale et muette qu'est la relation qu'elle a avec son père ne la fait pas autant souffrir. Elle observe alors sa mère, mêmes cheveux sombres, mêmes yeux sombres. Mais il y a chez la Lestrange une trace de folie, de cruauté qu'il n'y a pas chez la Gaunt. Son regard est plus rusé, plus triste que celui de sa mère, mais c'est tout. « Je ne rentrerai pas ce soir. » fait Beryl d'une voix sèche. Sa mère saisit un dossier, l'ignore, et la jeune femme attends une réponse qui ne vient pas. Elle déteste être ignorée, mais ce n'est pas nouveau. Elle a été stupide de venir ici, elle le sait, qu'elle soit là ou qu'elle ne soit pas là, personne ne se soucie d'elle. « Je sors avec un sang-mêlé. » continue t-elle, espérant que sa mère réagisse. Autre soupir de la part de sa génitrice qui daigne finalement répondre « Beryl Delilah Gaunt ! Ne fais pas ta maligne, tu n'as jamais été drôle et tu ne le seras jamais. Laisse-moi maintenant, j'ai du travail à faire ! » Beryl sourit légèrement, tristement, et sort en refermant soigneusement la porte. Elle n'aime pas sa mère, pas plus que son père. Ce sont deux étrangers qui ont bercés son enfance.


L'air frais la fait sourire. L'odeur des arbres et de l'herbe aussi. Beryl se sent bien, devant les murs qui protègent son secret. Quelques minutes plus tôt, elle quittait le bureau de sa mère, et elle était là peu après. Elle espère qu'Eléazar est rentré. Qu'il est là. Elle a besoin de lui, sa journée a été mauvaise, et pourtant, elle sait qu'elle ne lui dira absolument rien. Elle n'a pas envie qu'il sache, elle se sent déjà trop sale comme cela. Trop mal. Elle aurait honte de lui avouer, et elle veut garder sa fierté malgré tout. Elle pénètre dans le jardin, trop grand pour la maison, pense t-elle soudain, mais peu importe. Beryl accélère jusqu'à courir pour atteindre la porte, elle veut savoir si il est là. D'un coup de baguette, elle ouvre la porte, l'ouvrir elle-même lui aurait fait perdre des précieuses secondes. Elle se débarrasse de son manteau de cuir sombre en le jetant sur la rampe de l'escalier, claquant la porte derrière elle. Elle n'aime pas non plus les vêtements sombres qu'elle est obligée de porter, mais elle doit être prête à tout si on lui donne une mission de dernière minute. Elle soupire profondément mais sourit en l'entendant. Dans la cuisine. Qu'est-ce qu'il y faisait ? Beryl hésite, elle est curieuse d'un côté et veut aller le voir, lui dire bonjour, le serrer dans ses bras, il a du l'entendre rentrer, il a du percevoir le claquement de la porte, mais d'un autre côté, elle est fatiguée, épuisée par cette journée, moralement et physiquement et n'aspire qu'à dormir. Finalement, sa curiosité l'emporte et elle se dirige vers la cuisine. Il est de dos, en train de boire une de ces foutues boissons moldues. Beryl s'y est habituée à force, elle trouvait cela désagréable au début, mais elle a changé, Eléazar l'a changé, et désormais, elle accepte, elle trouve cela drôle, tout comme cette manie de fumer. Il a quelque chose dans ses mains, Beryl fronce les sourcils. Une trousse de soin ? A grand pas elle s'approche, sa main se pose sur son épaule. Elle n'est pas heureuse de le toucher, elle est inquiète. Puis elle voit. Son cœur rate un battement tandis qu'elle recule. Du sang sur son visage. Doucement elle lève la main jusqu'au front d'Eléazar, écarte les rares mèches pour dévoiler la blessure. Elle se sent pâlir, pas parce qu'il saigne, non, Beryl a vu bien pire que cela, parce qu'elle a soudainement peur, elle voit, comprends à quel point la vie ne tient qu'à un fil. Si il avait été blessé ailleurs, il serait peut-être mort. L'idée de le perdre... ne lui effleurait même pas l'esprit. Pas encore. Beryl ne prononce aucun mot, aucun son ne sort de sa gorge. Ses yeux sont emprunts d'une lueur triste et inquiète. Finalement elle se recule et rit doucement. « Ne me dit pas que c'est un gobelin qui t'as sauté à la figure je ne le croirai pas. » Mais son rire s'arrête bien vite tandis qu'une lueur de colère apparaît dans ses yeux. Elle sait qu'il ne va rien lui dire, ou qu'il va lui mentir. C'est comme ça entre eux, des mensonges, toujours et encore. Mais de l'amour aussi. Ils ne parlent pas de ce qu'ils font, évitent le sujet. Beryl en tout cas fait cela. Elle aimerait savoir, mais elle préfère se taire pour le garder. Elle soupire légèrement, regarde encore la blessure. Un simple Episkey ne suffira pas à la guérir, car si elle n'est pas grave, elle n'est pas superficielle pour autant. Pourquoi n'est-il pas allé à Sainte-Mangouste ? A t-il eu peur de la foule ? Beryl croise les bras, et attends sa réponse. Finalement elle sourit légèrement et fait « Tu es un idiot Potter. C'est pour ça que je... » Sa voix est plus douce, plus moqueuse aussi. Mais elle ne finit pas sa phrase. Elle se mords la lèvre pour ne pas dire les mots qu'elle ne réussit pas à prononcer. Faire semblant. Continuer. « ...et tu n'as pas intérêt à répondre que c'est vraiment un gobelin qui t'as fait ça... » finit-elle en l'embrassant légèrement avant de se reculer encore.


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MessageSujet: Re: BERYL & ELEAZAR ❞ If I only had a brain   BERYL & ELEAZAR ❞ If I only had a brain I_icon_minitimeSam 21 Avr - 22:33



Lorsqu'elle fit irruption dans la cuisine, Eléazar but une dernière gorgée de son précieux breuvage, pour mieux se donner du courage. Il lui mentait sans cesse, mais ça ne rendait pas le mensonge suivant plus facile pour autant. Il aurait aimé lui avouer la vérité, son combat. Mais comment admettre devant la femme qu'il aimait que ceux qu'il combattait était son père, sa famille, ses amis, ceux là même qu'elle fréquentait tous les jours? Elle voyait en eux des bons côtés qu'Eléazar ignorait, et ne voulait pas connaître. Elle les savait différent, parce qu'elle était comme eux: née dans une noble famille. Eléazar ne voyait qu'une élite qui régnait sans partage, à force de violences et d'injustices. Leur conception des choses était trop différente pour qu'Eléazar cherche à convaincre Beryl, à lui faire comprendre son point de vue. Il trouvait encore plus facile de lui mentir. Il lui avouerait la vérité quand le moment serait venu, quand il serait dos au mur. En imaginant, bien sûr, qu'il survivrait suffisamment longtemps à cette guerre naissante pour le lui dire en personne. Il aurait détesté que Beryl le prenne pour un traître, sans jamais savoir que ce combat, il le faisait aussi pour eux: dans cette société, ils ne pourraient jamais être ensemble, il fallait que les choses évoluent. Et seul l'Ordre du Phoenix pouvait y remédier.

Sentant sa main sur son épaule, le sorcier tourna sa tête vers sa compagne, dévoilant sa blessure. Immédiatement, il lu l'inquiétude sur son visage, et se sentit coupable de lui faire traverser cela. Elle en ignorait la véritable raison, mais ça n'empêchait pas le jeune homme de se maudire lui même. Son regard, posé sur sa blessure, ne faisait qu'accentuer le malaise d'Eléazar. Pendant de longues secondes qui lui semblèrent interminables, il attendit qu'elle réagisse, ne sachant trop commun s'expliquer lui même. Il aurait voulu tourner la page, mais savait bien entendu que ça n'était pas une option. Il lui fallait s'expliquer, et la crainte de faire un faux pas commençait à le tenailler violemment. « Ne me dit pas que c'est un gobelin qui t'as sauté à la figure je ne le croirai pas. » Il sourit, soulagé de voir qu'elle tentait d'esquiver ses inquiétudes, de les dissimuler derrière une blague sans conséquence. Il ne remarqua pas tout de suite l'air sévère qu'elle adopta ensuite, probablement consciente que quoi qu'il dise, ça ne serait être l'exacte vérité. « Tu es un idiot Potter. C'est pour ça que je... » Et brusquement, Beryl s'arrêta. Il savait parfaitement quelle aurait du être la suite logique de cette phrase. Et pourtant, ni lui ni elle n'avaient jamais pu se résoudre à la dire autrement que par sous entendu. Ils se l'étaient prouvés à maintes reprises, et leur simple présence dans cette maison reflétait l'amour qu'ils se portaient l'un à l'autre. Pourtant, ces quelques mots avaient trop de poids, un poids qu'ils n'étaient pas prêts à porter. Eléazar craignait de la faire fuir, parfois, en lui disant qu'il l'aimer. Il craignait de la voir prendre peur, réaliser que cet amour était contre nature, qu'une Gaunt ne pouvait pas tomber amoureuse d'un sang impur, encore moins quand cet impur portait le nom des Potter. Il préférait se taire, agir comme ci tout ceci était loin d'être aussi sérieux. Et nulle doute que le silence de Beryl en disait tout autant. « Je sais... » Sa voix était étrangement calme, en contradiction avec sa nervosité depuis l'attaque, et cette peur qu'il avait eu de ne pas s'en sortir.

Mais être chez lui, aux côtés de Beryl, avait eu des vertus bénéfiques. Il reprenait peu à peu le contrôle de lui même et de ses émotions. « ...et tu n'as pas intérêt à répondre que c'est vraiment un gobelin qui t'as fait ça... » Elle l'embrassa, accentuant le mince sourire qui avait pris place sur les traits du jeune homme depuis qu'elle avait pris la parole pour la première fois. Il appréciait ses efforts pour dédramatiser la situation. Elle n'était pas naïve, savait parfaitement qu'il ne lui disait pas tout. Pourtant, elle acceptait cette part de mystère, fermait les yeux face à ces zones d'ombres dans la vie d'Eléazar. « Tu sais comment ils sont, dès qu'on s'approche de leur or... » Il parlait d'une voix amusée, presque comme si tout ceci n'était qu'une banale conversation. Pourtant, il le savait, Beryl ne se contenterait pas d'un regard complice et d'un sourire en coin. D'ailleurs, elle méritait mieux. A défaut d'avoir la vérité, elle avait le droit à un mensonge acceptable. Plus sérieusement, il poursuivit.« Ne t'en fais pas pour moi. Ça n'était rien de plus qu'une longue journée de travail. Un sort plus difficile à briser, une minute d'inattention... » En cet instant, il se détestait. Il la regardait droit dans les yeux, sans ciller, sans détourner son regard, et pourtant, il lui mentait avec une facilité déconcertante. D'une main, lentement, il replaça une mèche de cheveux derrière l'oreille de Beryl, effleurant sa joue avec une tendresse qu'il n'accordait qu'à elle. « Je te jure que tout va bien. » Un énième mensonge, qui n'avait d'autre but que de rassurer sa compagne. Il posa son verre sur le plan de travail de la cuisine, et jeta un oeil à la trousse de secours. « Même si une infirmière ne me serait pas de trop... » Il lança un sourire amusé à Beryl, bien décidé à détendre cet atmosphère qu'il avait tendu bien malgré lui.


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MessageSujet: Re: BERYL & ELEAZAR ❞ If I only had a brain   BERYL & ELEAZAR ❞ If I only had a brain I_icon_minitimeMar 24 Avr - 15:27

Beryl continue de fixer la blessure, elle n'arrive pas à le regarder dans les yeux, d'autant plus qu'elle sent qu'il ment. Mais elle ne dit rien, attends. Eux, c'est compliqué, seul leur amour est simple. Mais les secrets n'ont jamais vraiment dérangés la jeune femme, elle a grandi avec eux, dans le silence et le mystère d'une vieille maison sombre et lugubre. Eléazar sourie légèrement, elle aussi, et le voir ainsi lui réchauffe le cœur, un peu, parce qu'elle sait que ce n'est pas un vrai sourire de joie, ou de bonheur. « Tu sais comment ils sont, dès qu'on s'approche de leur or... » Sa voix est amusée, et il continue « Ne t'en fais pas pour moi. Ça n'était rien de plus qu'une longue journée de travail. Un sort plus difficile à briser, une minute d'inattention... » Oui. Sans doute. Beryl ferme les yeux, répète cette phrase en boucle dans sa tête. Elle veut le croire, elle s'y force. Une minute d'inattention et une blessure. Cela arrivait souvent non ? Ses phrases font naître des longs silences. Et sur ses lèvres, Beryl sent son sourire forcé commencer à lui faire mal. Alors, elle se détend brusquement. Eléazar lui replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille et lui caresse la joue. Elle sourit encore, un vrai sourire cette fois, même si Beryl sent les larmes lui brûler les yeux. Elle n'en montre rien, absolument rien, se contentant de le regarder. « Je te jure que tout va bien. » Elle hoche la tête. « Bien sûr, ce n'est qu'une petite blessure, tu ne vas pas en mourir » lance t-elle également. Tout va bien, pense t-elle. Il pose son verre, jette un coup d'oeil vers la trousse de secours. Le cœur de Beryl s'accélère « Même si une infirmière ne me serait pas de trop... » Il sourit encore et la jeune femme ne peut s'empêcher de rire légèrement. La situation se détend légèrement tandis qu'elle se saisit de la trousse. Elle n'est pas très forte en soin, elle ne l'a jamais été, mais elle ne connaît pas les sorts qui permettent de guérir, seulement ceux qui permettent de blesser, de faire souffrir, d'attaquer et de se défendre. Et elle n'était jamais allée à Sainte Mangouste, sauf pour interroger des blessés. Elle hésite. « Si ça pique ou te fais mal, dit-toi que je ne suis pas douée, mais ne te moque pas, et ne te plains pas non plus » fait Beryl en se saisissant d'un morceau de coton. Soigner. Elle veut soupir, se plaindre. Mais elle ne le fait pas. Avec de l'eau, elle nettoie la petite plaie, avant de désinfecter. Un sort aurait suffit. Un simple sort tout bête qu'elle ne connaît pas. Beryl se maudit et se promet d'aller faire un tour à la bibliothèque des sorciers bientôt, histoire d'apprendre un peu plus de sorts. Ou alors demander à son foutu cousin de Lestrange qui travaille à Sainte Mangouste, mais l'idée ne lui plaît pas. C'est un Lestrange. C'est à se demander pourquoi il sauve des vies alors que les autres aiment bien les achever. Beryl essaie d'être douce et délicate, mais c'est difficile pour elle. Douce et délicate, elle arrive à l'être parfois, mais pas dans sa manière d'agir de tous les jours. Le contact physique avec les autres est dur pour elle, qui a toujours appris à mépriser le reste du monde. Elle croise le regard d'Eléazar un bref instant, parfois, elle aimerait savoir ce qu'il pense, et savoir ce qu'il lui cache. Mais savoir tout ça pourrait la mener à sa perte.

Beryl s'écarte. Tout lui paraît étouffant. Elle hésite à lancer un « je reviens », mais finalement, elle ne le fait pas. Il ne va pas mourir pendant qu'elle s'esquive quelques minutes. Dans sa main, elle prends les cotons ensanglantés qu'elle brûle à l'aide d'un sort. Utiliser sa baguette lui fait du bien. Elle se défoule après une dure et longue journée. Eléazar aussi en a eu une longue, et pas agréable vu l'état dans lequel il était rentré. Elle soupire, puis reste immobile dans le salon de longues minutes. Rapidement, elle retourne dans la cuisine, sourit à son compagnon, sa baguette toujours dans sa main, et la pointe sur son front et fait « Episkey ». Le seul sort qu'elle connaît pour les blessures mineures. Elle ignore si ça marchera mais qui ne tente rien n'a rien après tout. Anxieuse, elle attends, fixe le front d'Eléazar tandis que peu à peu la blessure se renferme. Pas totalement, mais ça restait mieux qu'avant. Beryl glisse de nouveau sa baguette dans sa manche, l'accrochant à un fin bracelet. D'un simple mouvement du poignet, elle peut la faire glisser dans sa main avec facilité, et parfois, cela peut sauver la vie. Beryl sourit de nouveau, faire semblant, s'approche d'Eléazar jusqu'à l'enlacer, pose sa tête sur son épaule, le visage enfouit près de son cou. Elle souffle simplement, ironique « Alors, à quoi à droit ton infirmière en échange de ses services ? » Mais en disant ses mots, elle se sent glacée. Elle s'écarte finalement, rapidement. Plus grave. Beryl ne parlait pas de son travail, jamais, c'était une Langue-de-Plomb après tout, elle n'avait pas le droit d'en parler, à personne. Mais c'était ainsi. « Je ne rentrerai peut-être pas avant une semaine. Des choses me retiendront au Ministère, ou ailleurs. » Tout entre eux étaient des « peut-être », tout était incertain. Tout le serait toujours. Repartir. Beryl n'a pas été clairement avertie, mais les temps qui courent sont durs. Surtout pour les Sang-de-Bourbe, et les Sang-Purs travaillent plus. Des choses qui parfois ne font même pas partis de leurs métiers. Tout change. Beryl veut qu'Eléazar la rassure, lui dise que tout ira bien, mais elle n'y arrive pas, sa fierté, son éducation l'en empêche. Elle l'aime, tellement, mais jamais elle ne pourra le lui dire, pas tant que tout n'ira pas mieux. Pas tant que la situation ne s'améliorera pas. Un jour, oui, un jour, elle lui avouera ce qu'il sait. Ils savent. Tous les deux.


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